Elisheva : « J’ai obtenu plusieurs vérifications que je sortais de mon corps ».

Elisheva est sculptrice à Nice. Elle a vécu une EMI à l’âge de trois ans et expérimente régulièrement des sorties hors du corps.


Tu as vécu une expérience de mort imminente à l’âge de trois ans et tu t’en souviens encore…

Oui, c’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier. Je suis morte à l’âge de trois ans, on m’a jetée dans la cage d’escalier. Je suis sortie de mon corps, j’ai flotté au-dessus de moi-même. J’ai vu ma mère hurler et quelqu’un dire à ma mère : « elle est morte, c’est fini, il n’y a plus rien à faire ». Moi, je me suis retrouvée dans un autre espace : il y avait trois entités autour de moi, des masses de lumière qui avaient une forme humaine, mais sans traits de visage. J’étais devant eux et ils m’ont dit que je devais revenir à la vie. Moi je ne voulais pas, car je me sentais vraiment très bien avec eux, je baignais dans l’amour, et ma vie sur terre était difficile, c’était l’horreur. Ils ne m’ont pas forcée, ils m’ont fait comprendre que j’avais le choix, mais que c’était important de revenir car un jour je serai contente de ce que j’accomplirai dans cette vie. Alors j’ai accepté. J’ai repris conscience dans la cage d’escalier. J’ai retrouvé tous ces souvenirs à 38 ans, lors d’une psychanalyse. Ces souvenirs étaient enfouis dans ma mémoire : je me rappelais même du nom du médecin qui m’a soignée. J’ai interrogé mes parents qui n’avaient jamais évoqué cet évènement. Ils ne voulaient pas m’en parler, alors je posais des questions innocemment et leurs réponses m’ont amenée à valider que tout cela s’était effectivement passé.

Tu vivais déjà des sorties hors du corps involontaires ?

Oui tous les jours, de deux ans à quatre ans et demi. En fait, je vivais des événements traumatisants tous les après-midi avec des personnes de l’entourage de mes parents. Pendant que je les vivais, je sortais de mon corps. Je me dissociais. Je m’asseyais au-dessus de l’armoire de la chambre et je voyais de l’extérieur mon corps physique en train d’éprouver ces choses difficiles. Dans ces moment-là, il y avait mon ange qui était à côté de moi. J’étais sûre que c’était mon ange, car il s’agissait d’un être de lumière et je me sentais bien avec lui. Je lui parlais. Je n’ai pas de souvenirs précis de nos conversations, mais avec lui j’étais heureuse. Il savait me dire ce que j’avais besoin d’entendre. Quand cette situation difficile a pris fin, les décorporations ont cessé, mais j’ai continué à vivre des rêves lucides. Presque tous mes rêves étaient lucides. Je me rendais compte que j’étais en train de m’endormir et j’entrais dans le rêve en toute conscience. J’avais le contrôle de mes rêves en début de nuit. Ensuite, je sombrais dans le sommeil.

À quel âge sont revenues les expériences de sortie hors du corps ?

En janvier 2020. Je faisais encore des rêves lucides, mais de temps en temps. J’ai subi une anesthésie générale en Israël et dans les jours suivants, j’ai fait une SHC. Je me suis retrouvée dans un autre lieu, 100% lucide. J’étais aux États-Unis, puis je suis revenue dans mon corps et j’ai écrit cette expérience. Je ne comprenais pas ce que j’avais vécu. J’ai raconté cela à une amie qui l’a qualifié de « voyage astral ». Elle m’a parlé d’un stage de sortie hors du corps qui devait se tenir le lendemain de mon retour d’Israël. Je me suis inscrite. C’était un stage de trois jours qui se terminait le 2 février. Dans la nuit du 2 au 3, j’ai fait plusieurs sorties hors du corps d’affilée.

Tu as tout de suite obtenu une vérification…

Oui. J’étais sur un forum de discussion dédié au voyage astral. Sur ce forum, une personne nous a invités à venir chez elle en sortie hors du corps, afin de découvrir un objet mystère. Je ne connaissais rien de cette personne, je ne savais pas où elle habitait, ni même si elle résidait en France. Je n’avais que son prénom. Pendant la nuit, je me suis tout à coup retrouvée en train de voler dans les airs. C’était vraiment exaltant. Mon corps astral m’a emmené dans un appartement que je n’avais jamais vu. Là, j’ai su que j’étais chez cette personne. J’ai vu la forme générale de la pièce, les couleurs des murs qui étaient légèrement phosphorescents. Au bout de la salle de séjour, j’ai aperçu une sorte de table rectangulaire avec un gros objet de couleur bleu pâle au-dessus. Cet objet était devant une baie vitrée. Quand je suis revenue dans mon corps physique à cinq heures du matin, j’ai écrit à cette personne pour lui raconter : « je crois que j’étais chez toi cette nuit ». Je lui ai décrit exactement ce que j’avais aperçu. Elle a confirmé que j’étais chez elle. En fait, l’objet bleu pâle était une centrale vapeur.

As-tu obtenu d’autres vérifications par la suite ?

Oui, pour moi, c’était très important de vérifier que ce que je vivais était réel. Et j’ai obtenu plusieurs vérifications que je sortais de mon corps. Par exemple, j’avais un ami qui s’intéressait aux sorties hors du corps. Une nuit, je suis allée chez lui avec mon corps astral, sans le lui dire. Le lendemain matin, il m’appelle et me dit : « tu ne sais pas ce qui est arrivé cette nuit ? Je t’ai vu chez moi, assise sur mon lit ! Je t’ai touché et j’ai senti ton corps, tu étais vraiment chez moi ». Il pensait qu’il était réveillé, mais moi je crois qu’il était en sortie sans le savoir. Je suis retournée trois ou quatre fois chez lui dans la même semaine et à chaque fois, il a senti ma présence, il était ébahi ! Après cela, je me suis rendue chez une autre amie rencontrée pendant le stage, dont je ne connaissais pas la maison : elle habite à l’autre bout de la France. J’ai aperçu son intérieur avec une mezzanine et ça collait exactement à la réalité. C’était fou. J’ai eu beaucoup d’autres petites vérifications par la suite.

Comment a évolué ta pratique durant ces trois années ?

La première année, j’ai fait une vingtaine de SHC. Lors de ces sorties, je volais et je traversais des murs. Je suis allée chez mes voisins, puis je suis montée dans le ciel au-dessus de ma résidence. Je volais au-dessus de la ville. Mes sorties étaient spontanées et involontaires, mais je pouvais choisir mes destinations. Par contre, je voulais apprendre à contrôler le déclenchement du phénomène, alors j’ai fait quatre autres stages. Avec le dernier stage, j’ai commencé à maîtriser un peu plus. Par exemple, j’ai compris ce qu’était l’état vibratoire. C’est un état que j’avais éprouvé toute ma vie, sans savoir à quoi cela correspondait. Toutes les nuits, je me sentais vibrer : tout mon corps semblait trembler avant de m’endormir et cela me réveillait parfois en pleine nuit. Avec le stage, j’ai réalisé que c’était la première étape d’une décorporation. J’ai appris à utiliser l’état vibratoire pour déclencher une sortie. Il y a une période où je vivais moins d’expériences, alors mon enseignant de stage m’a conseillé de trouver des objectifs de SHC plus en phase avec mes aspirations profondes. J’ai donc demandé à « aller dans le cosmos pour étudier ». J’ai aussitôt fait une sortie merveilleuse : j’étais assise sur une étoile avec neuf autres personnes et un grand maître nous a donné une leçon : il nous a appris comment agir sur la réalité pour provoquer des événements dans notre vie. Deux semaines plus tard, j’ai assisté à un atelier de spiritualité appliquée où nous avons étudié exactement la même chose. C’était bluffant !

Quel est l’impact de ces expériences sur ta vision de la vie ?

Depuis mon premier stage, ma vie a pris un chemin totalement différent. Je me fie beaucoup plus à mon intuition : c’est elle qui dirige ma vie. Pour moi, c’est la voix de mon âme. Dès que je fais confiance à l’Univers, tout m’est présenté sur un plateau d’argent. Je vis énormément de synchronicités. Ma vie s’est remplie d’un sens nouveau. Parallèlement, j’ai totalement changé de fréquentations. Des gens sont sortis de ma vie de manière naturelle, parce que je devenais trop étrange à leurs yeux. Certaines m’ont demandé à quoi pouvaient servir les sorties hors du corps, car elles n’y voyaient pas d’intérêt. À l’inverse, j’ai fait de nouvelles rencontres, des personnes avec lesquelles je suis sur la même longueur d’onde et qui sont dans la même recherche d’authenticité. Aujourd’hui, dans chacune de mes actions, c’est l’amour qui dirige mes choix. Je ne fais que ce que j’aime.

Propos recueillis par Julie E.

Le GEC récolte des témoignages sur les sorties hors du corps (SHC), à des fins de partage et d’objectivation du phénomène. Vous souhaitez témoigner? Remplissez notre formulaire en ligne.

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