Adeline a 38 ans et habite à Perpignan. De formation scientifique, elle a vécu – de manière spontanée et induite – plusieurs sorties hors du corps qui ont transformé sa vie.
Peux-tu nous parler de toi ?
Je vis des sorties hors du corps, mais à la base, j’ai toujours eu un esprit cartésien, au sens où j’aime la logique. Je suis issue d’un parcours scientifique. J’ai commencé par un bac scientifique technologique de laboratoire (STL) spécialisé en biochimie et génie biologique. C’est un bac pour travailler dans la recherche et c’est ce que je voulais faire à l’époque. J’ai prolongé avec un DUT. Pendant mes stages, j’adorais travailler avec des chercheurs sur la génétique et la microbiologie. Mon premier travail était dans l’industrie pharmaceutique, par la suite, je me suis rendu compte que ce n’était pas ma voie mais un outil, un ingrédient de mon chemin actuel. En effet, je ne me sentais pas à ma place. J’adorais l’aspect logique mais, il y avait très peu de place pour la créativité. Pour moi, un scientifique doit aller au-delà des zones connues, mais le milieu scientifique français se cantonne souvent au connu. Je craignais de m’ennuyer à mourir… Finalement, je me suis tournée vers d’autres centres d’intérêt : améliorer les conditions de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement en entreprise. J’ai réalisé un master en alternance avant de travailler plus de dix ans dans ce domaine. Aujourd’hui, je suis en reconversion.
Comment la sortie hors du corps est-elle apparue dans ta vie ?
Pendant longtemps, je vivais des expériences particulières la nuit, mais je ne savais pas ce que c’était. Par exemple, il m’arrivait de « voler », de « traverser le plafond », de voir des choses extraordinaires, mais je mettais ça sur le compte des rêves. Ce qui m’interrogerait beaucoup, c’était le réalisme des expériences. Ce que je vivais semblait bien plus réel que ce que je vivais au quotidien, mon côté cartésien trouvait ça louche. En 2013, j’ai découvert par hasard le livre de Marc Auburn (ndlr 0,001%, l’expérience de la réalité). Je ne sais pas pourquoi, mais mon navigateur affichait sans cesse des publicités pour ce livre… Pourtant à l’époque, j’étais à des années-lumière de la sortie hors du corps. J’ai fini par l’acheter et j’ai reconnu ce que je vivais. Le 13 juin 2015, je suis allée avec une copine à la rencontre de Marc Auburn lors de sa première conférence en présentiel à Lyon. Il nous a prodigué des conseils après sa conférence. Le soir même et pendant un mois, je me suis entraînée. En août 2015, j’ai réussi ma première sortie de corps induite.
Peux-tu nous parler de cette première sortie ?
Je dormais dans la chambre de ma sœur, car mon beau-frère était parti en Inde pour le travail. Elle ne voulait pas rester toute seule, j’étais en plein déménagement et le domicile de ma sœur était plus proche de mon nouveau travail. J’étais allongée sur le dos dans une position de « pharaon », c’était la nuit. Tout à coup, je me suis sentie basculer sur le côté en roulant et je suis tombée à côté du lit. Je me suis relevée et j’ai regardé mes mains : elles étaient lumineuses, d’une couleur magnifique, bleu vert, avec des filaments jaunes à l’intérieur. J’ai regardé furtivement vers le lit, où je me suis aperçue, en train de dormir à côté de ma sœur… j’ai compris que j’étais hors de mon corps. J’ai repensé aux conseils de Marc et je me suis éloignée rapidement. Ce qui s’est passé est indescriptible. J’ai traversé le mur à une vitesse fulgurante et je me suis retrouvée dans le jardin. L’expérience a pris fin quand une émotion très forte m’a fait revenir dans mon corps. Quand je suis revenue, j’étais pleine de gratitude, tellement heureuse d’avoir réussi !
As-tu vécu beaucoup de sorties hors de corps après cela ?
Très régulièrement pendant deux ans, environ tous les quinze jours. Parfois, j’en réalisais trois dans la même nuit. Actuellement, je vis moins d’expériences hors du corps, mais je me concentre sur d’autres types d’expériences qui peuvent y être associées comme les abductions ou les rencontres avec des êtres exogènes. J’ai commencé à travailler pour l’association CERO-France et en 2020, j’ai participé au livre de l’association « Rencontres extraterrestres : des experienceurs français parlent », on y trouve mon témoignage.
Comment sont tes perceptions en sortie hors du corps ?
Je vois à 360 degrés, mais quand je reviens dans mon corps, mon cerveau a du mal à le retranscrire. Ma vision est en très haute définition : c’est plus réel qu’avec mes sens habituels. Les couleurs et les reliefs sont plus intenses, c’est du full HD avec tous les sens et même des sens que nous n’avons pas ici. C’en est presque choquant, car notre réalité « terrestre » semble fade à côté de ces expériences. J’ai aussi accès à des connaissances élargies, non accessibles ici. Mon corps astral est lumineux. Il me ressemble en plus beau, avec de longs cheveux blonds ondulés. J’ai observé que mon corps astral change en fonction de mes sentiments, de mes pensées et de mes émotions. Il m’arrive aussi tout un tas d’expériences sensorielles que je n’arrive pas à expliquer et qui sont difficiles à verbaliser.
As-tu essayé d’obtenir des preuves que tu sors réellement de ton corps ?
Au début oui, j’en ai obtenu quelques-unes et cela m’a suffi. Je te donne un exemple : une fois, je suis sortie de mon corps et j’ai traversé la porte. À l’extérieur, je suis allée me balader et en passant sous un porche, j’ai vu quelque chose que je n’avais jamais remarqué : un tout petit symbole gravé dans la roche. À mon retour, j’ai été vérifié et il y avait effectivement ce symbole. Parfois, je perçois des informations de l’avenir. Je vois des scènes qui se produisent ensuite dans la réalité. En matière de vérifications, ce sont souvent des détails, mais ils s’accumulent. Finalement, ce qui est vraiment déterminant, c’est la qualité de l’expérience. Hors de mon corps, c’est plus réel qu’ici, j’ai accès à tant de connaissances… Mais je conçois que cela soit difficile à comprendre et à concevoir pour quelqu’un qui ne l’a jamais vécu. Il faut l’expérimenter par soi-même.
Quelle est l’expérience la plus extraordinaire que tu aies vécu ?
J’ai vécu une expérience « ultime », comme un « retour à la Source », qui m’a apporté beaucoup d’apaisement. Avant la sortie hors du corps, j’étais toujours en quête de savoir qui j’étais (et qui nous sommes) au plus profond de moi. Je m’étais même formée à l’hypnose régressive Q.H.H.T pour trouver des réponses. En décembre 2017, lors d’une sortie hors du corps, j’ai vécu un sentiment d’omnipotence. C’est assez indescriptible. Je me trouvais dans l’espace, ou plutôt en dehors de l’espace face au multivers. C’était magnifique, je voyais des formes de géométrie sacrée circuler en harmonie dans ce grand tout. Ça avait la forme d’une ruche, comme un ballon de rugby mais plus plat. À un moment donné, j’ai sauté au milieu, je me suis retrouvée au centre. Mais ce n’était pas vraiment le centre, j’étais au centre et dans tout en même temps. Là, j’avais accès à toutes les connaissances. J’ai compris que nous sommes les créateurs, les architectes, les acteurs, que nous sommes tout à la fois. J’ai eu l’impression de vivre une multitude de vies et de les vivre toutes en même temps, en analogie. Le mot analogie est important, mais j’ai du mal à l’expliquer. En fait, j’ai senti que la conscience originelle a une idée créatrice, avec l’intention de l’expérimenter, et qu’elle vit cette idée d’une manière différente sur plusieurs plans à la fois, dans une multitude de dimensions, pour expérimenter qui elle est et devenir consciente d’elle-même de toutes les manières possibles et cela, à l’infini… J’ai vraiment vécu l’unicité. C’est très dur à exprimer, je fais de mon mieux ! Après cette expérience, je me suis sentie apaisée. Ma quête d’identité a été assouvie, je me suis sentie unie à tout car je l’ai vécu et je l’ai ramené avec moi dans toutes mes cellules. Mais surtout, je l’ai expérimenté d’une manière que je n’aurais pas pu imaginer avec mes connaissances de cette vie.
Dans quelle mesure la sortie hors du corps a-t-elle transformé ta vie ?
La sortie hors du corps m’a permis de libérer beaucoup de choses, au niveau de mes blocages émotionnels et mentaux. Elle m’a donné accès à certaines informations et compréhensions dont j’avais besoin. J’ai pu lâcher prise sur de nombreuses souffrances. Mon « retour à la Source » m’a permis de comprendre au plus profond de moi-même qui je suis et qui nous sommes. Cela m’a complètement apaisée en générant une paix et une joie profonde de vivre. Cette lucidité a mis à mal tous mes vieux schémas et m’a obligée à modifier mes comportements. J’ai changé de carrière, de lieu de vie, etc. C’est encore en cours puisque je m’oriente vers des ateliers en lien avec l’intelligence émotionnelle. J’ai compris que les gens sont souvent coupés de leurs émotions et par la même occasion de leurs sens. Et donc en perte de sens. J’ai envie de donner et de transmettre l’importance de s’aimer, de s’aligner, de se reconnecter à sa véritable nature… J’ai tellement d’idées. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, je prends le temps de créer pas à pas l’équilibre entre ciel et terre.
Propos recueillis par Julie Liju
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